Seize retours de lecture du roman Le Soleil des autres de Pierre Perrin
  • les invitésLes invités

  • Pierre Perrin, Le Soleil des autres
    16 retours de lecture du roman [avant publication chez Sinope]

    roman

    Le livre m’a beaucoup plu et touché.
    Ton univers m’a rappelé à certains endroits celui de Lambeaux de Charles Juliet.
    Si le sujet est âpre, ta langue est pleine de saveurs et de trouvailles.
    La narration procède parfois par ellipses et j’ai trouvé cela très intéressant.
    Certains personnages sont de ceux qu’on n’oublie pas, tant tu leur as bien donné (ou redonné ?) vie : au-delà de François et de ses parents, je pense aux Puidronneaux qui viennent incarner le mal et en interroger le mystère.
    Voilà en quelques mots, le retour que je voulais te faire de ma lecture.
    J’espère que cette prépublication ne constituera qu’une étape dans la vie de ce livre qui, tu l’écris, te tient vraiment à cœur. — Étienne Orsini, Messenger, 24 juillet 2022

    « J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre texte Le soleil des autres
    Indéniablement, vous avez d’immenses qualités d’écriture, mais autant la première partie du texte est saisissante, autant les enjeux se diluent au fur et à mesure que le personnage grandit. 
    Son regard se recentre sur lui, et on perd de vue le couple des parents, ce qui est très dommage. Sans doute aussi, ce texte rassemble-t-il trop d’enjeux narratifs : le couple, le roman d’initiation, la description (formidable d’ailleurs) du village et des villageois. 
    Malheureusement, nous ne pourrons le publier. » —Delphine Chaume, éditions Nadeau, courriel, 17 juin 2022.

    « J’ai beaucoup aiméle soleil des autres. Il m’a rappelé parfois des visages et des situations de ma petite enfance dans une maison de campagne, résidence secondaire à l’époque. J’ai été très touchée et je l’ai lu avec plaisir parce que les protagonistes sont d’une telle réalité, et l’atmosphère tellement bien rendu que je ne voulais pas le quitter. Un portrait d’une époque à travers la jeunesse du petit garçon qui doit s’accomplir du sacrifice d’une mère et de la pudeur en rudesse du père. Un style ciselé et terriblement imagé, plein de sensibilité. J’ai juste remarqué une "coquillette" page 104 on a "Henri" le cadet Feuillard, page 105 il est "Henry". Idem pages 107 et 118. Voilà. Ce n’est qu’un résumé d’impressions. Je vous remercie pour ce cadeau. » — Fabienne Schmitt, messenger, 17 mai 2022.

    « J’ai lu votre récit, violent, cru, râpeux  mais qui n’est pas pour le Canoë qui ne saurait le défendre comme il le faudrait. Si je puis me permettre un conseil, j’en changerais le titre qui n’évoque pas la couleur du livre. Quelque chose de sec comme Retour à la ferme....
    Excusez-moi, Pierre, mais je ne peux tout faire dans mon petit Canoë. » — Colette Lambrichs, courriel, 6 mai 2022


    « Votre incipit  est très révélateur (mais je vous ai peut-être mal lu) de vos enjeux d’écriture, qui vont traverser l’entièreté de votre texte :
    • Vous aimez jouer avec les mots, avec leurs sonorités voisines, leurs éclairages de sens plus ou moins croisés, vous aimez les formules qui frappent, les métaphores qui choquent.
    • Vous allez raconter une expérience personnelle douloureuse
    • Vous avez beaucoup travaillé le texte qui nous est proposé
    • Votre écriture est dense, si dense qu’elle procède parfois par juxtaposition, raccourci, ellipse.
    • Votre option essentielle en littérature : la véracité
    • Vous rejetez notre époque  
    On suit sans difficulté la narration, une narration rendue haletante par des phrases parfois très courtes, correspondant à une émotion qui ne se peut contenir. Nous pénétrons un monde qui n’est plus directement familier à la plupart d’entre nous, celui de la paysannerie. Les détails de tous ordres qui nous sont donnés nous permettent en effet de toucher du doigt cette véracité dont vous vous réclamez. La peinture affective et psychologique paraît juste et devrait nous émouvoir, celle de trois êtres piégés. Mais la lecture terminée, nous sommes un peu désemparé.
    Qu’est-ce donc qui nous tient comme éloigné de ce récit vériste, qu’est-ce qui nous empêche d’y entrer tout à fait, qu’est-ce qui gêne la lecture et nous tient à distance ?
    Sans doute parce que le texte est si travaillé qu’il  heurte parfois le lecteur par trop d’effet voulu :
    «  une rage incassable à la massette », « leurs coups d’œil feraient fuir une maquerelle à la retraite », « s’il dégorgeait sa mauvaise foi », « la jugeote prime plus qu’elle n’imprime », « l’éloquence en soutane tire mieux qu’une cheminée », « le séminaire rôdé à la cautèle », « la liberté permet de choisir son pot, mais pas de retenir durablement son besoin », « une cariatide vaut mieux qu’un acariâtre », « l’amour reste un oui-clos ».
    Sans doute aussi parce que vous-même n’avez pas pu vous tenir à distance de votre récit, un récit dont on ressent qu’il est impartageable, que vous le revendiquez comme à vous, avant tout (ce que vous dites aussi, d’une certaine façon, dans l’incipit).
    Tout cela étant dit, ne voyez dans ces lignes que quelques remarques subjectives, que je vous soumets en fraternité littéraire, et qui n’enlève rien à la valeur de ce roman, dont j’espère pour vous qu’il trouvera un éditeur. » — André Siganos [ courriel du 3 mai 22]

    Le Soleil des autres a fini par briller par intervalles, happé par tant d’ombres qui ne cessaient de remonter due passé. J’ai mis du temps, parfois prise par des urgences d’une autre nature – paperasses administratives fastidieuses –, parfois aussi pour suivre le rythme de la glaise qui colle aux semelles des personnages devenus et redevenues paysans en écoutant l’appel de la terre ou après avoir cherché à fuir son ingratitude. Folies, perversions, mutismes, le non-dit de la souffrance, l’isolement et la trahison des murs des Pères: et partout l’animal qui resurgit. C’est à se demander parfois si l’homme au fond n’est qu’un animal croyant au mythe de le dépasser. La fin est plus lumineuse, réconfortante. la résilience est donc possible ?
    Votre écriture donne vie à tous ces personnages qui en dépit de leurs travers finissent par être sympathiques. C’est un beau roman !
    Avant de le publier, il faudra revoir quelques coquilles, des erreurs sur des pronoms personnels il/elle, si je ne m’abuse, présentes à deux reprises.
    Bien cordialement, — Irène Clara [courriel 12 février 22]

    « Cher Pierre, Mallarmé avait raison, on écrit toujours le même livre. le soleil des autres, c’est encore La Vie crépusculaire, avec au centre, la figure d’une mère qu’on interroge constamment et que, comme tu le dis, on ne connaîtra jamais. De la rage, de la détestation, des bouffées d’amour pour la terre dont on est issu. Le ravissement de la découverte de la tendresse au creux de la combe, la cruauté des gamins dans  la cour de l’école. Le meurtre du chien aimé d’autant plus insupportable que la mère en est complice. Les brefs moments de complicité avec le père, l’inhumanité de l’internat, l’agitation bavarde et dérisoire à l’université, et pour finir l’affection d’une vieille chatte recueillie dans l’égout. Si être en grand écrivain c’est ressasser et interroger sans cesse des scènes obsédantes, tu l’es incontestablement. Il semble qu’elles aient effrayé ton éditrice qui attendait plus de variété, de fantaisie, de sentimentalisme. L’austère fait peur. Et tu n’y peux  rien s’il est, avec la lucidité, ta qualité première.
    Je te dis ma désolation devant cette pusillanimité  qui nous prive d’un beau livre.
    Merci de ta confiance et ta sincérité qui sont aussi tes qualités d’écrivain. Bien à toi. » — Jean-Yves Debreuille, professeur émérite spécialiste des Poètes de Rochefort [courriel, 17 janvier 2021]

    Je me souviens de ma lecture, et de son propos. De ton écriture et de ton regard, de ton expérience, de ta sensibilité si singulière qui en font la force. Je me souviens être entrée dans ton monde d’hier avec gravité puis d’avoir été captée. Cela a induit un véritable attachement pour ce roman en particulier; par delà ce que je connais de ton œuvre. Comme si à travers la littérature je vivais ce que tu avais vécu… Jusqu’à ce refus de l’éditrice qui rappelle la cruauté du monde. J’aime vraiment la subtilité de ta perception, et ta façon si personnelle de rendre compte de ton expérience, la précision de ton regard, ton style si particulier. Tu m’as avec ce livre ouvert une porte et offert un regard sur ce qui était occulté par les monstres qui en ces années occupaient le devant de la scène. Et continuent à bafouer, à nier, tout ce qui pourrait portait atteinte à leur narcissisme criard.
    Je suis surprise (et ravie) de voir combien l’impression de cette lecture a gardé sa fraicheur. — Virginie Megglé, courriel, 11 janvier 22

    « Bravo pour ton roman. Tu as touché le diamant noir dont la lumière étrange, et personnelle pour chacun irrigue de sa clarté obscure et prenante chaque ligne d’un vrai écrivain et chaque ligne de sa vie. Beau combat de boxe humaine aussi : tout au présent, en phrases courtes comme des coups de poing, et, par dessus le marché, sans gants. J’ai dévoré les pages, le coeur serré. S’il y avait une justice dans ce putain de monde littéraire, ce livre devrait trouver un éditeur. Après ton ouvrage sur Courbet, voilà un magnifique doublé. » — Jean Pérol, écrivain Gallimard [courriel, 6 janvier 22]

    Je reviens vers toi, ton roman lu. Comme promis je te fais part des réflexions et sentiments qu’il m’inspire.
    D’abord l’essentiel : c’est un bon roman que tu as bien fait d’écrire. Ce qui s’en dégage surtout, pour moi, c’est ta capacité à situer ton récit dans une époque, un milieu humain, une atmosphère. Comme en témoigne, en fin de volume, le glossaire, tu as le souci d’aller au mot juste et le mot juste vient toujours comme naturellement dans tes phrases et contribue au réalisme des situations, des comportements, les date bien dans les années cinquante, soixante et dans un univers rural. Justesse aussi dans les dialogues, en particulier dans la première rencontre entre François et les Puidronneaux, hauts en tristes couleurs.
    Mots justes, présent de narration, brièveté des phrases, tout cela dessine la dureté d’un monde, d’une époque, des destinées des personnages jusqu’aux remarquables derniers chapitres où vit puis meurt un amour entre Chantal et François, où meurent aussi père et mère : des scènes qui m’ont beaucoup touché. Et ce sont les mêmes ingrédients qui, contrairement à la lectrice citée naguère, m’ont fait apprécier l’incipit qui pose avec simplicité et netteté les bases de la situation.
    A côté de bonheurs d’écriture (ils sont nombreux), certaines formulations m’ont gêné ou dérouté : exemple de bonheur d’écriture, les 6 premières lignes du chapitre 23 qui culmine dans la belle métaphore Il ne perçoit plus qu’un roulement de frissons. Mais c’est un peu gâché à la 7ème ligne par un rien ni nul qui sonne mal à mes oreilles et si j’ose dire à mes yeux. Deux autres exemples de formulation inutilement alambiquée : chapitre 19 Sa curiosité a peuplé (?) les quatorze stations du chemin de croix. Ou dans le chapitre 26 : Ne devrait-il pas plutôt prier qu’on l’excuse , médite le gamin... "Pense" aurait suffi. Pour en terminer sur ce sujet, il y a une phrase que je n’ai pas comprise grammaticalement : chapitre 20, page 109 : En fait, le garde ni la maréchaussée de passage presque chaque jour ne lui cherchent pas de noise. Il me semble que le "ni" du début et le "pas" de la suite font pléonasme.
    Bon, j’arrête de chipoter sur des détails. Mais j’ajoute quelques regrets. Dont celui de l’emploi systématique du présent de narration déjà signalé dans mon précédent courriel. Ce temps verbal ajouté à la brièveté elle aussi systématique des phrases sans propositions subordonnées mécanisent un peu le texte. Enfin, deuxième regret, la cause de la mort de la mère réduite à un oeil enlevé. C’est peu dire et, par comparaison, je préfère les dernières pages de Une mère, Le cri retenu.
    Voilà, pour le moment ce que je trouve à dire et à redire du Soleil des autres que je te remercie de m’avoir offert. Dans le paysage actuel de la littérature, un vrai et fort livre. — Jean-François Mathé, courriel, 8 janvier 22

    Cher Pierre,
    Dans cette pâleur quasi printanière de janvier, ton Soleil des autres est aussi le mien, cela ne t’étonnera pas. Merci vivement en tout cas de m’avoir envoyé cette pré-publication en attente de transformation (Robert Laffont ne s’était-il pas engagé à publier l’ouvrage?). J’ai donc en effet en partage une bonne partie de ces souvenirs de salutaire et rude enfance où on cherche parfois du "réconfort adossé à un clôture de barbelés" et où on "déguste chaque titre [de livres] comme un œuf à la coque". Toutes les personnes qui t’ont lu jusque-là avec attention - dois-je préciser que c’est mon cas? - ne pourront s’empêcher de voir dans ces pages le "point vélique" (terme cher à l’ami Jean [Pérol] dont la publication du nouveau recueil est sans cesse reportée) de ton univers de fumée, de suie, de boue - mais aussi d’amour et de fraternité -, au milieu duquel hurle à la mort le chien supplicié incarnant tous les saccages de nos innocences premières.
    Bonne année à toi, à Christine, aux vôtres.
    Amicalement. — Didier Pobel, ancien du Dauphiné libéré [courriel, 6 janvier 22]

    Je viens de terminer Le soleil des autres que j’ai lu après Noir sur Blanc de Tanizaki et avant En avoir ou pas d’Hemingway pour dire que tu es en bonne compagnie !
    Ton roman m’a plongé dans une ruralité de l’après-guerre que je n’ai pas connue mais à qui tu as donné vie d’une façon qui m’a semblé très réaliste. J’ai donc suivi ces personnages, les Sauget surtout, au long de vies dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles n’étaient pas paradisiaques même si parfois passaient des rayons de lumière. À vrai dire j’ai même trouvé ta vision de ce monde très dure car faite d’antagonismes souvent impitoyables, une dureté qui à certains moment retombait sur l’innocence des bêtes, chat et chien, avec une terrifiante violence.
    Cependant lors de cette plongée dans ce monde accablé par un destin impitoyable j’étais accompagné par ton écriture si particulière et si intéressante. Il y a dans le traitement de la narration de ce roman deux éléments qui m’ont frappé : le rythme et la pensée. Le rythme est scandé par une phrase souvent courte et toujours exacte et tendue. On devine le poète derrière le prosateur, du moins me semble-t-il. La pensée affleure sans cesse, économe de glose, discrète, puis s’imposant soudain en brusques éclairages qui font que les phrases semblent parfois tendre vers une forme discrète d’aphorisme. Il faudrait inventer pour toi la notion d’aphorisme subliminal !
    En bref un beau travail, des moments de bravoure, d’émotion et des figures fortes ( merveilleux François si complexe !) Félicitations donc… — Jean-Pierre Poccioni [Fb, 28 décembre 21]

    D’abord, j’ai re-trouvé avec plaisir ton style et ton regard de “pierre” sur la vie. Je dirais à l’emporte-pièce que ton roman, c’est du Dickens agricole! 
    Prends cela comme tu voudras.
    En vrac, voici ce qui m’a dérangée :
    1) Le titre, la couverture et l’assemblage des deux
    2) L’incipit qui transpire le drame un peu trop tôt "s’enfermer", "tas de neige sale", ce sont des congères. " La petite quoi élégante, si frêle", "aiguise la taille", 
    2) la chronologie heurtée par des flash-back qui nuisent à la fluidité de la lecture
    3) l’usage de certaines phrases interrogatives, l’interrogation rhétorique, je crois! ex: pages 9, 12, 71.....
    4) Certains dialogues ex: haut de la page 13! 
    5) l’emploi de mots vieillots comme "sa promise", 
    6) La construction sibylline de certains passages : pages 44,88,89, 90 — Gisèle Paris, professeur de lycée, courriel du 26 décembre 2021

    Je viens de terminer Le soleil des autres. C’est un très beau livre… Écriture précise, incisive. On s’attache à tous les personnages et surtout au petit François. J’avais déjà perçu à travers tes entretiens avec Jeanne ce qui était fêlure. Tu avais évoqué cet épisode du chien comme d’un amour décapité… Avec cette violence, là... Souvenir enfoui, qui un jour ressurgit et qui soudain prend sens, presque comme une révélation, dans le cheminement de ta vie… J’ai découvert un monde que je connais bien peu : le monde de la campagne, de la terre et de ses servitudes… J’ai retrouvé en te lisant l’importance de la littérature. Non pas que je l’avais perdue, j’ai toujours su son importance. Mais tu en donnes ici un exemple profond. Une manière de transcender le réel, de le déconstruire de le reconstruire, de mettre de l’ordre dans le chaos du monde… je t’ai lu avec beaucoup de plaisir. Un grand merci cher Pierre pour cette confiance, pour ce récit confidence qui permet au lecteur de se sentir un peu plus grand, un peu plus proche de toi aussi, de ton regard sur le monde.
    Très amicalement. — Gérard Netter, Le Livre des visages, vendredi 17.12.21

    « L’argument et l’intérêt essentiel du Soleil des autres : le destin raté, l’amour raté quoique sans doute existant, l’impossibilité de se retrouver pour les membres que constitue ce trio familial. Comment la déception, la (les) souffrances de la mère ont perverti toute entente, toute douceur possible ? Comment elle a dirigé – ou cru le faire – le destin d’un fils qu’elle voulait exemplaire pour prendre sa revanche sur la crasse de ces villageois incultes et de leur brutalité ? C’ est cela qui me paraît essentiel […] un beau mouvement allant de la souffrance collective du trio familial enfermé dans un huis clos infernal à la résilience finale. » — Christine Lorent, 14 janvier 2020

    J’ai lu d’une traite Le soleil des autres, en éprouvant un très grand plaisir dans les descriptions de la campagne, si suggestives, si poétiques dans l’atmosphère qu’elles installent, dans les portraits des personnages si bien campés, et bien sûr dans le récit de leur vie si touchant. Votre livre semble avoir été écrit sous l’œil de trois bonnes fées : Pierre Michon, Richard Millet, et Maupassant. […] J’aurais une ou deux infimes suggestions à vous faire, mais trois fois rien, et, si cela vous convient, je serais ravie de vous rencontrer pour en discuter de vive voix. En vous félicitant encore pour ce si beau récit. — Emmanuelle D. [courriel du 23 septembre 2016]

    Page précédente —  Imprimer cette page — Page suivante