Le parcours du poète, romancier et critique littéraire Pierre Perrin [de Chassagne, Doubs]
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  • Le parcours du poète et critique littéraire

    La chaîne des hommes continuera ;
    la mort l’aura coupée, pour moi.

    Poète né en 1950, il habite le pays de Courbet, c’est-à-dire près d’Ornans, dans le Doubs. Il n’est pas noble ; le village [de Chassagne] n’est là que pour le distinguer, fût-ce en vain, d’une appellation commune.

    Il publie quatre recueils entre 1972 et 1980. Le premier fait écrire à Jean Breton dans Le Magazine littéraire [n° 68 consacré à Albert Camus, octobre 1972] : « un poète tenu tout de suite par les thèmes qui comptent. Il a des cris d’amour non truqués, un goût du “verger transparent” et une colère partout qui fait ployer le langage et libère les images » ; et le dernier conduit Didier Pobel à noter : « Pierre Perrin publie discrètement de superbes Chroniques d’absence aux poignantes évocations de la mère disparue. », Esprit n° 1667, novembre 1979, page 227.

    Gilles Pudlowski le recense dans L’Année poétique 1977 [éd. Seghers]. Presque durant la même période, à partir de 1975, le poète devient “l’artisan-directeur général” de la revue Possibles, dont paraissent 22 numéros. Dans un bref panorama que dresse alors Le Monde, celle-ci est citée comme « une des trois meilleures revues de l’année 1979 ». Elle s’augmente d’une petite maison d’édition qui publie alors une douzaine de titres.

    En 1985, Pierre Perrin choisit dans ses quatre recueils épuisés les poèmes qui vont former la première moitié de Manque à vivre. Le volume de 256 pages suscite une trentaine d’échos. Jean Orizet dans Le Figaro Magazine [1er mars 1986] parle de « poèmes d’une intense émotion » et Patrice Delbourg dans L’Événement du jeudi : « C’est fort, taciturne et indispensable ».

    Parallèlement, un récit confidentiel, quoique vite récusé pour insuffisance, obtient le prix Pergaud. Une refonte de ce premier ouvrage de prose est en cours. Lui succède, en 1988, Toccata en rêve ; et, en 1991, L’Enfant de la terre, aux éditions de la Vallée. Ce roman, depuis longtemps épuisé, lui aussi repris, resserré et approfondi, devrait reparaître.

    En 1986, Un Voyage sédentaire rassemble des notes sur la création littéraire, l’amour, la société, etc. À partir de 1988, les éditions La Bartavelle publient, outre Le Temps gagné, un petit volume réunissant quelques études signées Jean Breton, Éric Brogniet, Jean Joubert, etc. Puis, en 1992, Un Cœur sans amertume. Dans le même temps, Pierre Perrin a réalisé deux anthologies de poèmes de Victor Hugo chez France Loisirs pour le compte du Cherche midi éditeur.

    De 1994 à 1997, Pierre Perrin est le rédacteur en chef de la nouvelle série (semestrielle) de la revue de littérature La Bartavelle éditée par les petites éditions du même nom, à Charlieu. Sept numéros donnent à lire des pages de Bobin, Chédid, Grainville, Lépront, Maulpoix, Nourrissier, Réda, entre autres.

    En 1996, Pierre Perrin est lauréat du prix Kowalski de la ville de Lyon, pour son recueil La Vie crépusculaire. Ce dernier paraît chez Cheyne, sous la couverture grise. Au-delà d’articles à parution, dans Lire, Le Figaro-Lyon, et une douzaine de revues, l’ouvrage suscite une étude que signe Pierre Ceysson pour Poésie-Rencontres, en décembre 1998.  — Continuer la lecture de ce parcours

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