Le Goût de vivre
Détail du Possibles hors-série – avril 2025
Trois brefs extraits
« L’enfance nourrit de l’appétence pour ce qui passe à sa portée. Devant l’appréhension de la jouissance, toute merveille révèle une menace, et réciproquement. C’est ce qui rend l’adolescence si tortueuse. La nécessité vitale impose d’étreindre le monde pour mieux le comprendre. Bientôt armé de certitudes, l’adulte enfourne la jouissance. Il en fait son aliment, enfer ou paradis des nuits et des jours, un nœud coulant où il croit trouver sa juste liberté. Si des certitudes s’effritent avec les années, d’autres les remplacent. Sur le déclin, une négligence calculée prend l’ascendant, pour mieux asseoir l’été indien de la vie. L’agonisant abandonne ses mues sans regret. Il n’en laisse aucune derrière lui. » [Extrait du premier chapitre, troisième paragraphe.]

« Le jour voit les œuvres de la nuit, et il rit, sans voir que la nuit pleure devant les œuvres du jour. » [Fin de Vivre apprend à écrire, p. 88]
- — Le Goût de vivre, essai, avril 2025, 160 pages, 16 €, sur ce site —
Descriptif du volume et sa possible acquisition
- Parme Ceriset a lu Le Goût de vivre, in Le Livre des visages, 13 mai 2025
- Élisabeth Loussaut a lu Le Goût de vivre, courriel, 12 mai 2025
- Carmen Pennarum a lu Le Goût de vivre, in Le Livre des visages, 10mai 2025
- Retours intermédiaires à propos du Goût de vivre (avril, mai)
- Retour de lecture de Jacqueline Fischer, courriel, 28 avril 2025
- Retours de lecture de Paloma Hidalgo et William Burch, 20 et 21 avril 25
- Retour de Delphine Leger in Le Livre des visages, 10 avril 2025
- Retour de Jean-Robert Comte, in Le Livre des visages, 10 avril 2025
- L’Escale de Jeanne avec Florence Crinquand [cf. estampe de couverture]
- Un extrait lu par Alain Lagarde [vidéo 2 mn]
- #
« Je cultive le doute, sans l’ériger en dogme. Quel bipède vivrait sans oxygène, sans eau ni nutriments ? L’affection est nécessaire, l’excision une horreur. Un mort peut-il féconder sa veuve ? Des attributs ne seraient rien ; le genre primerait le sexe ? Loin des fanatiques à confondre paix et soumission, si le dialogue enrichit qui aime les éclaircissements, une controverse exige de la jugeote. De ce que l’école enseigne, il faut conserver la méthode, dégraissée des idéologies, et toujours exiger la cohérence du discours. Si une conviction s’érige après qu’un faisceau de preuves l’éclaire, adoptons-la. En tout, il faut une barrière, en deçà de laquelle la société se défait. Taire ses convictions, c’est se mordre la langue. Tout falot finit cocu, le cul tourné. Si je déçois, jeune homme, jeune fille, jette mon livre. Un autre le ramassera, ou pas. Le cœur a ses fournaises, ses abattoirs, ses temps morts, ses glaciations. » [Extrait du premier chapitre, neuvième paragraphe.]
Descriptif du Hors-série, Le Goût de vivre, avril 2025 :Format du volume Hors-série d’avril : 143 x 210 mm |
Pour vous abonner ou acquérir cet essai, cliquer ici
Télécharger ce bulletin pour l’imprimer

« La lecture du Goût de vivre est exigeante par l’effort d’attention inaccoutumée qu’elle requiert. En contrepartie, les fruits de la lecture sont savoureux, riches, goûteux ; mais surtout, la forme déployée répond exactement à l’invitation qui court au long de ces pages […] Pierre Perrin nous rappelle qu’il importe moins d’avoir raison que de s’efforcer de penser (par) soi-même ; car seul celui qui s’y essaie, non seulement est plus disposer à appeler un chat un chat, mais aussi à écouter et à dialoguer avec l’autre, et donc s’enrichir l’un et l’autre d’une humanité partagée. » — Pierrick de Chermont, note inédite du 20 mai 2025. |