Appréciation d’Antoine Desjardins sur La Vie crépusculaire de Pierre Perrin
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  • Nouveaux avis sur La Vie crépusculaire
    par Antoine Desjardins, M.D. Luciani

    Qui fait, ne serait-ce que le tour de sa solitude retrouve autrui.
    extrait du premier texte de La Vie crépusculaire

    La Vie crépusculaire

    J’ai presque lu en entier La vie crépusculaire et je trouve que le prix [Kowalski] est amplement justifié. Je trouve que vos textes sont souvent très beaux, émouvants, touchants, très sensibles et remarquablement ouvragés. Cela me plaît réellement, car je me retrouve dans votre prose, noble et délicate. Nulle flagornerie, je n’avais jamais rien lu de vous excepté quelques statuts. Je crains parfois la poésie trop abstraite ou prétentieuse ; la vôtre ne l’est pas. On sent l’Enfance. Les éléments concrets de la vie, la sensualité donnent de l'épaisseur à votre poésie.
    « Nous sommes peu capables d’efforts pour comprendre les autres. » Vous mettez cette phrase triste de Jules Renard. Pourtant vous donnez envie de faire cet effort et ceux qui l’ont fait n’ont pas dû le regretter. On voit l’homme y compris l’homme souffrant dans vos lignes, le poète écorché par le cours naturel de la vie alors qu’elle glisse sur d’autres et on a simplement envie de lui serrer la main : ce que je fais.
    Vous allez me comprendre : l’ “assassinat” du chien avec un coup de hache « parce qu'il mange trop » m’a inspiré de l’horreur. J’adore les animaux et spécialement les chiens qui sont la tendresse et la fidélité de ce monde. Pour moi, un poète qui n'aime pas les chiens n’est pas poète. Maiakovski, Char, Supervielle aimaient les chien et en ont parlé très bien. Cette scène, si elle a été vécue, a dû être un choc terrible.
    J’ai pensé aussi à une scène de mise à mort de chien appartenant à un vieil homme dans Des souris et des hommes. On le tue parce qu’il « pue » dans la chambrée et qu’il est trop vieux. Le poète est le meilleur ami du chien et vice versa.

    Antoine Desjardins, sur Messenger, 20 mai 2018

    J’ai été séduite, portée par une réalité si finement et simplement énoncée ; je n’ai pas trouvé d’autres mots : un langage riche, maîtrisé qui met en évidence la complexité d’une relation profondément humaine. J'ai lu sans rien lâcher. Il est de ces livres qui, une fois lus, continuent à nous accompagner. Merci

    Marie Dominique Luciani, Le Livre des visages, 20 mai 2018



    Lecture de La Vie crépusculaire par Alain Nouvel

    Antoine Desjardins a fondé, avec deux amis, le collectif Sauver les lettres en 2000, entre autres.


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