Pierre Perrin, La Porte
Quelques retours de lecture

J’ai lu La porte ce weekend et merci pour cette ouverte sur votre enfance, j’ai presque envie de dire cet espace clos presque comme une prison dont il faudrait s’extraire pour aller vers la vie... Ces passages sont très émouvants et j’envie votre compagne de faire l’objet de si belles pages.... Il n’y a rien de plus beau que l’émotion dévoilée… Amitiés — Véronique Elfakir, 25 novembre 2019
Bonjour Pierre. J’ai enfin pu lire votre recueil La Porte et autres poèmes. À vrai dire, je l’ai savouré deux fois. Parce que la justesse des mots utilisés, leur assemblage méticuleux et précis (de ceux qui donnent les meilleurs champagnes) et les tableaux racontés avec une force rare dans le verbe m’ont ravi au point d’appeler une deuxième lecture. Je connaissais déjà votre puissance de plume pour vous avoir déjà lu dans vos billets publiés sur Facebook ou au détour d’une anthologie poétique, mais j’avoue que là, j’ai été emporté. Merci encore. Autant dire que je me réjouis de découvrir votre «Modèle oublié», dont le Père Noël m’a réservé un exemplaire. Belle journée ! — Philippe Colmant, 1er décembre 2019.
- La Porte et autres poèmes, 2018, une vingtaine de retours de lecture
Acquisition du recueil
- Retours de 2020 [Michelle Ronin, Véronique Elfakir, Philippe Colmant]Le style de Pierre Perrin est aussi celui de ses maîtres. Il excelle dans l’utilisation de ces questions rhétoriques dont la réponse immédiate fuse comme pour en annihiler la vanité.
- Lecture de Marie-Claude San Juan sur Trames nomades 2/7/19une conception de la poésie qui compte : conscience de soi, et conscience du monde, dire et déchiffrer l’énigme du processus poétique que l’écriture permet de penser
- Deux notes de lecture de Michel Baglin sur TextureUne écriture charnue, rugueuse parfois, mais où les métaphores sont chargées d’énergie vitale et s’éclairent d’une lumière intérieure.[…] Des textes puissants, qui reviennent sur l’enfance […] On est loin ici de la poésie ornementale ! L’expression y est ramassée…
- Deux notes de lecture d’Alain Nouvel et Jeanne OrientC’est une poésie de l’humilité et de l’humus, une poésie des genoux dans la terre. Elle a la rudesse de qui se sait mortel et qui se cabre. La poésie d’un solitaire dévoré par cette étrange culpabilité de la perte, lequel sait se dire pourtant : « C’est étonnant comme une voix peut ouvrir les bras », la poésie d’un solitaire rédimé par l’apparition miraculeuse d’un « nous » : « Si le monde nous tire par la manche ? Peu importe ! Tu es là comme le vent dans l’arbre, au matin la lumière
- Une note de lecture par André Campos RodriguezDans l’écriture de Pierre Perrin, il y a du Janus, qui fut considéré comme le dieu des Portes, justement, car comme lui elles regardent de deux côtés. Quand les Romains étaient en guerre, on ouvrait les portes du temple de Janus pour signifier que ce dieu était aussi parti au combat. On les refermait quand la paix était rétablie. Le lecteur se retrouve donc avec deux versants, ou deux visages, mais l’unité de l’ensemble est sauvegardée grâce au style impeccable et rigoureux du poète…
- Retours de Tison, Mathé, Fontaine, Farina, Pobel, BrognietL’ensemble du florilège, tel qu’il est, me plaît : j’y retrouve ta voix singulière, pleine, avec des moments rugueux ou acérés. Bref, une écriture qui a une personnalité. [Jean-François Mathé, 10 juillet]
- Une note de lecture de Murielle Compère-DemarcyDès le texte d’ouverture la voix du poète se reconnaît, dans sa capacité à simultanément abstraire et a contrario concrétiser – d’une situation, d’un état des lieux, d’un événement – toute une symbolique vrillée aux chevilles du vécu. […] Concise et sans concessions l’écriture du poète accède au cœur des choses sans états d’âme, mais puissamment.
- Une présentation par Christophe Forgeot [Montmeyan]Finalement, je me plais à subodorer que si Pierre Perrin éprouve le besoin de rompre, c’est qu’il s’entraîne, dans une sorte de sagesse inconsciente, à ce qui sera peut-être son ultime rupture. Sauf qu’à ce jour, personne n’a pu lui prouver qu’il y aura, là, un passage, une renaissance, ni même une autre espèce de continuité. Peu importe, différemment, Pierre Perrin aura décidé de rompre encore et de continuer.
- Premiers retours de lecture — Acquisition du recueilVos ‘prosèmes’ (j’invente le mot) sont précis et bien rythmés. Ils rendent présents ce qui vous habite. Pour moi, qui suis resté catholique, la “réelle présence” n’a aucun sens, si on ne la trouve pas ailleurs que dans les rites. Or, elle fait défaut partout, aujourd'hui. Pas chez Simenon. Pas chez René Char (merci pour lui), pas chez vous. Ce n’est pas du dogme, que je vous parle, mais de ce qu’il peut ouvrir…
Pas un jour, une nuit, pourtant, je ne parle à mes père et mère disparus, tant d’autres. Ils sont là, aussi forts que la voix des Pendus pour le poète du Moyen Âge aux bras ouverts, à la parousie de délices.
Du Gascon au galop, catapulté par un percheron à la traverse, les trois heures de coma m’ont récuré des craintes éternelles. Merci Montaigne.
De même Jean-Jacques, précoce à ce point attardé, que lisant Horace à cinq ans dans le texte, à cinquante, embarrassé de sa pisse, il restera le copiste qui s’interdit de mendier une pension.
Est-il de moins nobles morts, sans âme ? Pas pour qui leur réserve un rai de mémoire !
Quant au leurre de durer ? Le Ciel coud un corset ; l’histoire a ses trous noirs et l’art voit ses leurres défaits par l’illettrisme, ou les langues se perdre.
Seul le souvenir, en clé de rêves, la mort venue, balbutie, rarement plus avant.
Il n’est tombeau qui ne s’enterre.