Retour de lecture de Didier Pobel et Émile Eymard pour Des jours de pleine terre de Pierre Perrin
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  • Pierre Perrin, Des jours de pleine terre, Al Manar
    Un retour de l’ami Didier Pobel + un commentaire d’ Émile Eymard

    couverture

    Il y a le feu, les bêtes, la neige, les peaux mortes, dans les beaux et solides poèmes que Pierre Perrin vient de rassembler. Les hommes aussi, bien sûr. De préférence, humbles et déterminés, sinon carrément « réfractaires ». Entre « la merveille et l’épouvante », les grands aînés y tracent un chemin de ferveur et d'amitié : Cadou, Char, Réda, l’ami Pérol... Sans oublier Courbet, dont Perrin a longtemps habité « le pays » aux senteurs de venaison, de fromage de Comté et de vin jaune. Confronté aux convulsions du monde et à « l’éternité [qui] dure un clic », le poète est souvent semblable à « un paysan qui enrage face à sa récolte dévastée ». Des poèmes, cependant, s’intitulent « Bâtir », « Vivre », « Tenir ». L’un d’eux, à la fin du livre, s’ouvre même sur le mot « Demain ». C’est une identité blessée, une présence écorchée vive qui palpitent dans ces pages à côté de ce qu’il reste d'espérance. L’homme s’y confesse et s’y dépèce. Oui, ces Jours de pleine terre sont aussi, et d’abord, des jours de plein Pierre.

    Didier Pobel, Le Livre des visages, 5 novembre 2022.



    En commentaire : « Il est des livres tels Des jours de pleine terre qu’on ne referme réellement jamais. On les rouvre sur une page au hasard comme on le fait parfois en musique pour y goûter une piste ou un passage d’une œuvre dont on ne se lasse jamais. » — Émile Eymard, Le Livre des visages, 6 novembre 2022.

    Accès à la note de Georges Guillain —>

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