Pierre Perrin, Des jours de pleine terre, Al Manar
Introduction à et un choix de six poèmes par Georges Guillain

Pour compléter ma récente note de lecture sur l’ouvrage de Pierre Perrin, Des jours de pleine terre, voici quelques poèmes qui viendront j’espère donner à leur lecteur l’envie d’en découvrir davantage. Les pédants s’ingénieront, c’est aussi leur droit, à examiner d’un peu plus près la manière dont l’auteur travaille à faire jouer le rythme ample déjà de ses vers, bien assourdi, c’est vrai, par l’absence de rimes, avec celui distinct de ses phrases, jouant souvent de leur non-coïncidence. Ce qui ne va sans doute pas sans essentielle signification. Tant le rythme en poésie parle. Les mêmes pédants, dont je suis bien entendu, ne manqueront pas non plus de rapprocher le caractère volontairement trivial parfois du poème, voir celui intitulé “La Porte”, de certaines poésies fameuses du premier Rimbaud. Celui d’avant les Illuminations. Par quoi se vérifiera le caractère filial, comme j’ai dit, de cette écriture qui sans doute ne sera pas trop bien accueillie par nos extrêmes contemporains. Ils n’oublieront pas pour finir de se pencher sur l’usage très personnel par Pierre Perrin de l’épigraphe. Un usage qui réhabilite cet élément en en faisant un élément essentiel du texte. Lui conférant souvent une dimension réflexive supplémentaire. Ce qui me conforte dans l’image que je me fais de ce poète anti-mallarméen au possible qui loin de vouloir, comme c’est un peu la mode dans certains milieux, suspendre le sens, cherche par tous les moyens à le multiplier.
- Des jours de pleine terre, Al Manar, octobre 2022, le recueil, les lectures, etc.
La présentation du volume chez l’éditeur
- Une page récapitulative des principaux retours, articles, dossiers et signatures
- Une note de lecture par Gwen Garnier-Duguy, in Littérature(s), Juillet 2024
- Un article par Paloma Hidalgo dans Esprit, mai 2024
- Une note de lecture par Pierrick de Chermont [3 septembre 2023
- La lecture du dossier Pierre Perrin dans Poésie/première n° 86 par Jeanne Orient
- Une lecture des deux premières sections du recueil par Yveline Vallée [août 2023]
- Réalisé par Isabelle Lévesque, un entretien pour Terre à ciel, juillet 2023
- Sept retours de Jean-Pierre Georges, Emmanuel Godo, Fabienne Schmitt, Jacqueline Saint-Jean, Raymond Perrin, Colette Fournier et Alain Duault
- Un dossier [article et entretien], dans la revue Livr’arbitres n° 41, mars 2023
- Un article d’Olivier Stroh, sur sa page Lettres, 26 mars 2023
- Les hautes terres de Pierre Perrin, par André Ughetto [12 mars 2023]
- Un article par Alain Roussel sur le site En attendant Nadeau, 8 mars 2023
- Une étude d’Emmanuelle Caminade, pour L’Or des livres, le 26 févier 2023
- Article de Ridha Bourkhis dans La Presse de Tunisie, le 23 février 2023
- Poème Hommage à René Char lu par Pierre Perrin [vidéo 1,31 mn]
- Courriel de Philippe Colmant, 7 février 2023 et courrier de J. M. Sourdillon
- Article de Daniel Guénette sur son blog québecois le 31 janvier 2023
- Courriel de René de Ceccatty, lettre de Michel Leuba et article d’Alain Nouvel sur RAP
- Jeanne Orient, texte et présentation vidéo de 6 mn 10, 19 janvier 2023
- ‘L’atelier’ lu par Marilyne Bertoncini [vidéo de 1 mn 50]
- ‘Force de l’ignorance’ lu par Catherine Humbert [vidéo de 2 mn 23]
- Jacques Morin, article pour revue Décharge, 27 décembre 2022
- Marie-Thérèse Peyrin, Le Livre des visages, 5 décembre 2022
- Retours de Virginie Megglé, d’Émile Eymard, Danièle Corre, Milouine, Marie Desvignes et Jean-Claude Martin, nov-déc. 2022
- Un choix de six poèmes par Georges Guillain, le 13 nov. 2022
- Une lecture de Georges Guillain, le 10 novembre 2022
- Une lecture de Didier Pobel, le 5 novembre 2022
- Une lecture de Gérard Mottet, le 31 octobre 2022
- Une lecture de Philippe Leuckx, le 30 octobre 2022
- Pierre Perrin, Envoi pour Des jours de pleine terre
- P. P. Éloge de la poésie [et comment je suis venu à elle]
Puis, parce que tout pédant peut cacher sous sa glaçante écorce un cœur prêt à s’enflammer, ils ne résisteront pas à contempler longuement, comme en écho à tous ces mots, les pommes tellement présentes, vibrantes, de Courbet. Des pommes qui auront vu l’écroulement de la Commune. Mais n’en font que davantage éclater leurs couleurs sur un mirage d’éternité [*].
Georges Guillain, sur son site Les Découvreurs, 13 nov. 2022
Accéder au choix de six poèmes offerts sur son site par Georges Guillain
[*] Comtois comme lui, Pierre Perrin a consacré à son « pays » Gustave, et sous le titre Le Modèle oublié, un livre dont l’un des principaux mérites, à ma connaissance, est d’évoquer l’histoire de ce peintre à partir du regard de son principal modèle, Virginie Binet.