Trente extraits de retours de lecture
à propos d’Une mère le cri retenu, Cherche midi, 2001
« Votre récit, Le cri d’une mère, que j’ai lu il y a quelques mois, est poignant et beau. Le livre d’un virtuose de l’écriture. » – Sabine Huynh, Le Livre des visages, 17 novembre 2019
« Un texte qu’il faut lire pour donner un sens véritable à l’expression souvent galvaudée de littérature inclassable. Car si le talent de Pierre Perrin est indiscutable et enchante ou surprend en permanence par mille découvertes stylistiques, ce qui reste est cet engagement quasi vital, cette forte et belle aventure humaine de l’écriture. » Jean-Pierre Poccioni, Le Livre des visages, octobre 2018
Lisez -le, ce livre, qui pour parler d’une morte n’est ni funèbre ni lugubre, car s’y trouvent bien des passages sur le sol, la terre, les murs de pierres, les fleurs, les jardins, la vie, quoi, et ils sont les écrits d’un humeur au fin nez, d’un goûteur, d’un œil aigu à qui n’échappent ni l’envol, ni l’eau, ni les saisons. “Lisez ce livre”... Il y a mieux à dire pour terminer ceci. Relisez le. – Joëlle Pétillot, Le Livre des visages, 23 août 2017
« Ce ‘cri retenu’ et pourtant poussé comme pousse un arbre peut enfin se lire. Mais c’est une lecture brûlante et tourmentée, comme le fut son écriture. Ce n’est pas une lecture de tout repos, ni fluide, c’est les méandres de la mauvaise conscience, de l’orgueil, de toutes les passions humaines, comme des montagnes qui rendent les sinuosités indispensables pour que le courant progresse. » Alain Nouvel, Le Livre des visages, 6 août 2017
« De tous leurs mots tus, il recrée sa mère dans « ce livre où [il l’]enfante à l’envers », où il rend grâce à la mémoire, à la parole et à l’écriture. » Marie-Josée Christien, Les Cahiers du Sens n°27, éditions de l’Athanor, juin 2017
« J’aime ton livre parce qu’il aborde cet impossible lien entre un parent et son enfant. » Colette Fournier, courriel, 29 janvier 2017
- Quarante-quatre articles ou retours de lecture pour Une mère, le cri retenu et cinq brefs extraits du récit
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- Nouveaux retours courant 2023Échos de Patricia NeverTal, Aline Angoustures, sur Le Livre des visages
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- Marie-Christine Guidon, in Florilège n° 189, décembre 2022Avec ce « cri retenu », Pierre Perrin nous fait pénétrer son intimité et ses déchirements aux accents de confession. Même si « la littérature… ne peut rien contre la mort » « l’amour est presque aussi fort que la mort ». La virtuosité du verbe, telle une corde tendue, confère une valeur holistique à cet ouvrage bouleversant qui vient bousculer les certitudes les plus « encrées ».
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- Carmen Penarum offre sa lecture du récit de Pierre Perrin le 29 octobreElle écrit entre autres que Le cri retenu était celui de la mère que son fils accueille enfin
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- Onze nouveaux articles et retours durant 2022 [ordre décroissant]Michelle Ronin, Anne Cécile Lécuiller, Dan Burcea, Anne-Marie Meneguzzo, Béatrice Courraud, Arielle Burgelin de Hugo, Flora Fleur, Jacques Roland, Henri-Pierre Rodriguez, Fabienne Schmitt.
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- Trente extraits des principaux articles et retours [ordre décroissant]Le dernier qui fut le premier : « Lisez ce livre. » – Bernard Pivot, Apostrophes, 23 février 2001.
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- Jean-Pierre Poccioni, lecture d’Une mère [oct. 2018]En conclusion, un texte qu’il faut lire pour donner un sens véritable à l’expression souvent galvaudée de littérature inclassable. Car si le talent de Pierre Perrin est indiscutable et enchante ou surprend en permanence par mille découvertes stylistiques, ce qui reste est cet engagement quasi vital, cette forte et belle aventure humaine de l’écriture.
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- Murielle Compère-Demarcy, lecture d’Une mère [sept. 2018]Ce livre n’est pas seulement un « récit » autobiographique, puisqu’il s’adresse « à nos mères », à savoir à cette figure incontournable et mystérieuse de nos singulières mythologies personnelles. « Pour l’enfant de la campagne qui se croit indésiré », lit-on en quatrième de couverture, « l’affection est rare et rude, à la mesure du mutisme, etc.
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- Alain Nouvel, À la recherche d’Une mère perdue ?Le temps fait son œuvre d’effacer puis de ramener au jour, comme peuvent le faire les saisons ou les marées. Ce cri retenu et pourtant poussé comme pousse un arbre, peut enfin se lire. Mais c’est une lecture brûlante et tourmentée, comme le fut son écriture. Ce n’est pas une lecture de tout repos, ni fluide, c’est les méandres de la mauvaise conscience, de l’orgueil, de toutes les passions humaines, comme des montagnes qui rendent les sinuosités indispensables pour que le courant progresse.
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- Joëlle Pétillot, Deuxième lecture d’Une mère, 2017Ce qui m’a touchée le plus dans ce récit est l’honnêteté, la clarté avec laquelle l’auteur parle du livre lui-même, de ce que lui coûte (ou non d’ailleurs) son récit, la remontée de ce fleuve d’ombre, ce visage aimé-haï qui n’en finit plus de se “racheter”, comme on rachète un être indocile passé un temps de l’autre côté.
“Ma mère durant tout ce temps n’habitait jamais qu’un fragment rarement porté à la lumière, si souvent sombre pourtant, de moi-même.”
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- Françoise Roubaudi, Lecture d’Une mère, 2017Dans le livre de Pierre Perrin, Une mère, je cherche la mère, selon le titre. Elle apparaît souvent, bouleversante et rugueuse : « La nuit la surprenait à l’ouvrage, les bottes lourdes, les gants maculés de terre » (page 32) Et aussi : « Elle joint à sa lettre un brin de mimosa […] Ce brin, je l’ai regardé, senti et effleuré de mes lèvres, il est rempli de mes pensées et de mon amour, en attendant de vous redire mille fois que je vous aime
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- Marie-Josée Christien, Les Cahiers du Sens n°27, juin 2017En lisant ce récit poignant de Pierre Perrin, comment ne pas adhérer à cette pensée de Baudelaire : « Le poète est un enfant qui se souvient » ? Le poète Pierre Perrin est un enfant qui « lève le voile de l’oubli, plus lourd qu’un linceul » et se souvient de ce qu’il a voulu effacer de sa mémoire. Il se souvient de son enfance rude, aux relents amers, de la sourde violence qui longtemps a occulté ses souvenirs
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- Note de Françoise Ruban sur son blogue, 8 novembre 2016
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- Note de lecture de Marie-Josée Desvignes [le 17.5.2016]Il est des livres qui réclament qu’on les rouvre à la première page, sitôt la dernière tournée. Il est des livres dont on ne comprend pas que l’on ait pu passer à côté sans les voir. Il est des livres qui longtemps nous suivent parce qu’ils parlent au-delà de l’âme, à ce qui, au plus profond de nous, n’attend que de se dire, dont l’écriture bouleverse tout autant que le propos. Une mère, Le cri retenu fait sans aucun doute partie de ceux-là…
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- Article de Philippe Leuckx sur revue Texture, 2016Les aveux sont nets et coupants comme seule la grande littérature peut inciser : s’il faut des comparaisons, citons Blesse, ronce noire de Louis-Combet ou La peau sur les os d’Hyvernaud ou encore La première habitude de Françoise Lefèvre. Puisque la grande littérature s’offre sans apprêts, glaçante s’il le faut, hallucinante de vérité…
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- Article de Marilyne Bertoncini dans Recours au poèmeDe son style-scalpel, Pierre Perrin fouille ses souvenirs, sculptant, remplaçant – par l’itération de ses boucles et reprises – l’éternité jamais atteinte de l’éternel retour. Par l’écriture, il redonne chair à un fantôme – et c’est la chair des ses mots. Par touches, comme un peintre…
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- Article d’Angèle Paoli sur Terres de femmes, 2015Un très beau livre qui touche en profondeur, tant par la qualité d’une écriture très personnelle que par l’exploration sensible des sentiments qu’elle donne à vivre. Et à partager. Une fois le livre fermé…
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- Lectures de Franck Balandier et Ève de Laudec, février 2016Au fil des interrogations adressées tout autant à sa mère qu’à lui-même dans le labyrinthe des possibles, on accoste aux nœuds de chagrin, que l’auteur tente de démêler. Il questionne sa mère plus librement depuis qu’elle est morte, et ce parcours d’écriture le conduit doucement à certaines réponses avec lesquelles il devra s’accorder, s’encorder.
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- Bernard Pivot, Didier Pobel et Claude Michel Cluny, 2002Dans l’art d’esquisser des fresques que ne renierait pas Courbet. Dans cette manière rude et douce à la fois, pieuse et révoltée aussi, de creuser des phrases comme des sillons que le narrateur traçait, enfant, cramponné aux manettes du tracteur “Pony”. […] Se souvient-on que ses bouleversantes
Chroniques d’absence étaient déjà vouées à celle qui l’engendra ? On mesurera par ce rappel toute la constance d’un écrivain qui, à jamais l’œil rivé par-delà l’épaule du néant, offre à sa génitrice – et, partant, à toutes les mères – un poignant témoignage, tout à la fois révolté et apaisé, de fidélité filiale. « La sérénité réside dans la tâche accomplie. »
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- Pierre Ceysson, Christophe Dauphin et quelques autresJ’ai relu le Cri retenu. J’en ai retrouvé l’émotion faite de déchirement, de violence, de souffrance contenue que l’écriture cadre. Les textes
poétiques sont remarquables de cristallisation sensible : sans doute, ce qu’il y a de plus “retenu”, donc de plus de plus dense et de plus “appellant” dans la lecture. Le tissage du cri (de la première à la dernière page), le début qui se rédime dans le dernier paragraphe ; le “dépecé”, le tas de fumier, les rats, le concret sous les doigts (dahlias) et le regard (séminaire, champs), les formules terribles et les titres venus de la “terreur initiale” et la culpabilité de l’abandon : tout cela m’a ému et me paraît solidement ancré profond
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- Marie-Françoise in le café littéraire luxovien, 2002Le Cri retenu, c’est celui que l’auteur voudrait qu’enfin sa mère entende à travers ces pages où il se livre, où il la livre, sans fard. Déplorant de lui avoir manqué, essayant après bien des années de la comprendre, de s’approcher par bribes de son secret emporté dans la tombe. Ces pages, il les écrit comme une confession : « L’admiration qu’elle méritait ne montait pas vers elle » ; « je t’ai martyrisée sans y penser, sans réaliser que ton cancer m’était dû. » De nature peu portée au rire…
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- Nouveaux retours courant 2023Échos de Patricia NeverTal, Aline Angoustures, sur Le Livre des visages
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- Marie-Christine Guidon, in Florilège n° 189, décembre 2022Avec ce « cri retenu », Pierre Perrin nous fait pénétrer son intimité et ses déchirements aux accents de confession. Même si « la littérature… ne peut rien contre la mort » « l’amour est presque aussi fort que la mort ». La virtuosité du verbe, telle une corde tendue, confère une valeur holistique à cet ouvrage bouleversant qui vient bousculer les certitudes les plus « encrées ».
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- Carmen Penarum offre sa lecture du récit de Pierre Perrin le 29 octobreElle écrit entre autres que Le cri retenu était celui de la mère que son fils accueille enfin
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- Onze nouveaux articles et retours durant 2022 [ordre décroissant]Michelle Ronin, Anne Cécile Lécuiller, Dan Burcea, Anne-Marie Meneguzzo, Béatrice Courraud, Arielle Burgelin de Hugo, Flora Fleur, Jacques Roland, Henri-Pierre Rodriguez, Fabienne Schmitt.
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- Trente extraits des principaux articles et retours [ordre décroissant]Le dernier qui fut le premier : « Lisez ce livre. » – Bernard Pivot, Apostrophes, 23 février 2001.
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- Jean-Pierre Poccioni, lecture d’Une mère [oct. 2018]En conclusion, un texte qu’il faut lire pour donner un sens véritable à l’expression souvent galvaudée de littérature inclassable. Car si le talent de Pierre Perrin est indiscutable et enchante ou surprend en permanence par mille découvertes stylistiques, ce qui reste est cet engagement quasi vital, cette forte et belle aventure humaine de l’écriture.
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- Murielle Compère-Demarcy, lecture d’Une mère [sept. 2018]Ce livre n’est pas seulement un « récit » autobiographique, puisqu’il s’adresse « à nos mères », à savoir à cette figure incontournable et mystérieuse de nos singulières mythologies personnelles. « Pour l’enfant de la campagne qui se croit indésiré », lit-on en quatrième de couverture, « l’affection est rare et rude, à la mesure du mutisme, etc.
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- Alain Nouvel, À la recherche d’Une mère perdue ?Le temps fait son œuvre d’effacer puis de ramener au jour, comme peuvent le faire les saisons ou les marées. Ce cri retenu et pourtant poussé comme pousse un arbre, peut enfin se lire. Mais c’est une lecture brûlante et tourmentée, comme le fut son écriture. Ce n’est pas une lecture de tout repos, ni fluide, c’est les méandres de la mauvaise conscience, de l’orgueil, de toutes les passions humaines, comme des montagnes qui rendent les sinuosités indispensables pour que le courant progresse.
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- Joëlle Pétillot, Deuxième lecture d’Une mère, 2017Ce qui m’a touchée le plus dans ce récit est l’honnêteté, la clarté avec laquelle l’auteur parle du livre lui-même, de ce que lui coûte (ou non d’ailleurs) son récit, la remontée de ce fleuve d’ombre, ce visage aimé-haï qui n’en finit plus de se “racheter”, comme on rachète un être indocile passé un temps de l’autre côté. “Ma mère durant tout ce temps n’habitait jamais qu’un fragment rarement porté à la lumière, si souvent sombre pourtant, de moi-même.”
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- Françoise Roubaudi, Lecture d’Une mère, 2017Dans le livre de Pierre Perrin, Une mère, je cherche la mère, selon le titre. Elle apparaît souvent, bouleversante et rugueuse : « La nuit la surprenait à l’ouvrage, les bottes lourdes, les gants maculés de terre » (page 32) Et aussi : « Elle joint à sa lettre un brin de mimosa […] Ce brin, je l’ai regardé, senti et effleuré de mes lèvres, il est rempli de mes pensées et de mon amour, en attendant de vous redire mille fois que je vous aime
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- Marie-Josée Christien, Les Cahiers du Sens n°27, juin 2017En lisant ce récit poignant de Pierre Perrin, comment ne pas adhérer à cette pensée de Baudelaire : « Le poète est un enfant qui se souvient » ? Le poète Pierre Perrin est un enfant qui « lève le voile de l’oubli, plus lourd qu’un linceul » et se souvient de ce qu’il a voulu effacer de sa mémoire. Il se souvient de son enfance rude, aux relents amers, de la sourde violence qui longtemps a occulté ses souvenirs
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- Note de Françoise Ruban sur son blogue, 8 novembre 2016
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- Note de lecture de Marie-Josée Desvignes [le 17.5.2016]Il est des livres qui réclament qu’on les rouvre à la première page, sitôt la dernière tournée. Il est des livres dont on ne comprend pas que l’on ait pu passer à côté sans les voir. Il est des livres qui longtemps nous suivent parce qu’ils parlent au-delà de l’âme, à ce qui, au plus profond de nous, n’attend que de se dire, dont l’écriture bouleverse tout autant que le propos. Une mère, Le cri retenu fait sans aucun doute partie de ceux-là…
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- Article de Philippe Leuckx sur revue Texture, 2016Les aveux sont nets et coupants comme seule la grande littérature peut inciser : s’il faut des comparaisons, citons Blesse, ronce noire de Louis-Combet ou La peau sur les os d’Hyvernaud ou encore La première habitude de Françoise Lefèvre. Puisque la grande littérature s’offre sans apprêts, glaçante s’il le faut, hallucinante de vérité…
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- Article de Marilyne Bertoncini dans Recours au poèmeDe son style-scalpel, Pierre Perrin fouille ses souvenirs, sculptant, remplaçant – par l’itération de ses boucles et reprises – l’éternité jamais atteinte de l’éternel retour. Par l’écriture, il redonne chair à un fantôme – et c’est la chair des ses mots. Par touches, comme un peintre…
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- Article d’Angèle Paoli sur Terres de femmes, 2015Un très beau livre qui touche en profondeur, tant par la qualité d’une écriture très personnelle que par l’exploration sensible des sentiments qu’elle donne à vivre. Et à partager. Une fois le livre fermé…
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- Lectures de Franck Balandier et Ève de Laudec, février 2016Au fil des interrogations adressées tout autant à sa mère qu’à lui-même dans le labyrinthe des possibles, on accoste aux nœuds de chagrin, que l’auteur tente de démêler. Il questionne sa mère plus librement depuis qu’elle est morte, et ce parcours d’écriture le conduit doucement à certaines réponses avec lesquelles il devra s’accorder, s’encorder.
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- Bernard Pivot, Didier Pobel et Claude Michel Cluny, 2002Dans l’art d’esquisser des fresques que ne renierait pas Courbet. Dans cette manière rude et douce à la fois, pieuse et révoltée aussi, de creuser des phrases comme des sillons que le narrateur traçait, enfant, cramponné aux manettes du tracteur “Pony”. […] Se souvient-on que ses bouleversantes Chroniques d’absence étaient déjà vouées à celle qui l’engendra ? On mesurera par ce rappel toute la constance d’un écrivain qui, à jamais l’œil rivé par-delà l’épaule du néant, offre à sa génitrice – et, partant, à toutes les mères – un poignant témoignage, tout à la fois révolté et apaisé, de fidélité filiale. « La sérénité réside dans la tâche accomplie. »
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- Pierre Ceysson, Christophe Dauphin et quelques autresJ’ai relu le Cri retenu. J’en ai retrouvé l’émotion faite de déchirement, de violence, de souffrance contenue que l’écriture cadre. Les textes poétiques sont remarquables de cristallisation sensible : sans doute, ce qu’il y a de plus “retenu”, donc de plus de plus dense et de plus “appellant” dans la lecture. Le tissage du cri (de la première à la dernière page), le début qui se rédime dans le dernier paragraphe ; le “dépecé”, le tas de fumier, les rats, le concret sous les doigts (dahlias) et le regard (séminaire, champs), les formules terribles et les titres venus de la “terreur initiale” et la culpabilité de l’abandon : tout cela m’a ému et me paraît solidement ancré profond
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- Marie-Françoise in le café littéraire luxovien, 2002Le Cri retenu, c’est celui que l’auteur voudrait qu’enfin sa mère entende à travers ces pages où il se livre, où il la livre, sans fard. Déplorant de lui avoir manqué, essayant après bien des années de la comprendre, de s’approcher par bribes de son secret emporté dans la tombe. Ces pages, il les écrit comme une confession : « L’admiration qu’elle méritait ne montait pas vers elle » ; « je t’ai martyrisée sans y penser, sans réaliser que ton cancer m’était dû. » De nature peu portée au rire…
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« Il est des livres qui réclament qu’on les rouvre à la première page, sitôt la dernière tournée. Il est des livres dont on ne comprend pas que l’on ait pu passer à côté sans les voir. Il est des livres qui longtemps nous suivent parce qu’ils parlent au-delà de l’âme, à ce qui, au plus profond de nous, n’attend que de se dire, dont l’écriture bouleverse tout autant que le propos. Une mère, Le cri retenu fait sans aucun doute partie de ceux-là. […] Il est des livres dont la seule lecture suffit, il faut se taire ensuite. » Marie-Josée Desvignes le 17 mai 2016, sur son site Autre Monde
« Magnifique livre, plusieurs fois relu. » — Jean-Yves Masson, Le Livre des visages, 4 mai 2016
« Pierre, tu me fais souvent penser à Rabelais, Maupassant, Michel Ragon, j’aime tes impressions riches et claires, brutes de décoffrage, tes mots qui fouettent le réalisme dare-dare dans ce qu’il a de plus tranchant et de plus tangent à la fois. Ça brasse l’intérieur d’entrer en tes phrases concises aussi expressives et précises, senties dans l’instant de l’époque où tu les as vécues… Ta littérature coule comme un nectar, un vrai plaisir de voyager dans ce temps qui te colle aux tripes, au coeur, tout y est intense et sans artifice superflu. Ta littérature se boit au goulot et sans faux- col, cul sec ! Bravo. » — Gilles Compagnon, MP par Le Livre des visages, 18 avril 2018
« Oui, une écriture riche. Je veux dire : une narration continûment nouée à la réflexion et solidement ancrée dans la sensibilité. Images, aphorismes. […] Une langue juste, dynamique et cadencée pour dire l'amour jamais assez à la hauteur d'un fils pour sa mère. (Elle me rappelle la qualité des pages écrites par Armand Robin sur sa mère.) » Claire Fourier, Le Livre des visages, 17 avril 2016.
« Magnifique livre, à lire et à relire doucement pour disséquer et assimiler toutes les images véhiculées par ce récit. Chaque mot est à sa juste place. » Rachel Magriso, Le Livre des visages, 10 mars 2016
« Je referme le livre de Pierre Perrin, Une mère, le cri retenu. Une nouvelle fois, après l’avoir relu, à l’envers, au milieu, entre les lignes. Un livre à ouvrir encore, riche. Un livre à prendre le temps de ressentir. Un récit grandement littéraire et poétique dans sa forme, un contenu d’explosion de sentiments, mêlé de propos philosophiques, un regard terrien évocateur d’une époque, et surtout une mise à nu sans concession. Admirable. » Ève de Laudec, sur son site, le 23 février 2016
« Son récit est glaçant. Mais la langue est si belle, les images appelées si poétiques, même lorsqu’il s’agit de décrire les blessures de l’enfance ou, plus tard, les ravages de la maladie que l’on ne peut que se laisser emporter par tant de beauté et de perfection. » Franck Balandier, Le Livre des visages, 21 février 2016
« L'originalité singulière du récit de Pierre Perrin tient au fait qu'il est tout à la fois un récit presque documentaire sur la vie familiale et rurale dans la première moitié du XXème siècle, une réflexion héraclitéenne sur l'être et le passage du temps et l'oeuvre d'un poète interrogeant son écriture. » Marilyne Bertoncini, Recours au poème, 2 février 2016
« Je dois vous dire ici mon admiration pour la manière délicate, sensible, avec laquelle vous êtes parvenu à parler d’un sujet qui, pour être universel, n’en reste pas moins difficile à aborder. Vous rendez votre mère présente, vous lui donnez vie. Vous nous rendez proches de votre quête d’elle, des souvenirs enfouis et parfois douloureux, sans nous faire éprouver la gêne d’une telle intimité. Sans compter votre écriture si poétique qui magnifie votre recherche. Je me contente d’un passage, quand il y en aurait tant à citer : ‘Les mots, après tout ce temps, il n’est guère que les mots pour aller chercher, par-delà la mort, à défaut de son être, son âme, son souffle entre les eaux mêlées, du moins son souvenir et la ramener, cendre, pauvre cendre, entre les doigts, sur les lèvres.’ La lecture de votre livre m’a bouleversée. » Danielle D. [courriel du 12 janvier 2016]
« Pierre Perrin s’essaie. Il s’essaie par l’écriture à faire reculer ce qui l’enserre. Il s’essaie à recréer l’histoire d’un amour qui se consume dans le naufrage. Il voudrait, par ce livre, ‘désincarcérer’ la mère, afin que morte, elle gagne une liberté qu’elle n’a pas connue de son vivant. Mais il trébuche, convaincu que l’œuvre n’est qu’un trompe-l’œil et que rien ne sert de s’illusionner. » Angèle Paoli, in Terres de femmes, décembre 2015
Le récit nous plonge de plein fouet, avec une grande émotion, dans cet univers singulier, ce huis-clos qui ne cesse de hanter le poète. Entre le père, la mère et l’enfant, il y a cette somme de regret, cette incompréhension, ce manque total de communication et de tendresse. Lucide, mais non amer, Pierre Perrin se retrouve donc seul avec ses souvenirs, ce « manque à vivre ». Ce récit, composé de six chapitres, écrit dans une langue admirable (le poète n’est jamais très loin) est-il autre chose que le chant d’amour à retardement de toute une vie ? Ce n’est pas un hasard si l’auteur écrit : « Il se peut que nous écrivions et que nous lisions certains livres pour devenir justement ce que nous sommes. » L’émotion et l’authenticité sont ici de mise, avec une rare intensité. Pierre Perrin a signé son grand livre de prose, le pendant de ses deux titres majeurs en poésie, Manque à vivre et la Vie crépusculaire. — Christophe Dauphin, Rimbaud-revue n° 28 janvier 2003.
Le Cri retenu, c’est celui que l’auteur voudrait qu’enfin sa mère entende à travers ces pages où il se livre, où il la livre, sans fard. Déplorant de lui avoir manqué, essayant après bien des années de la comprendre, de s’approcher par bribes de son secret emporté dans la tombe. Ces pages, il les écrit comme une confession : « L’admiration qu’elle méritait ne montait pas vers elle » ; « je t’ai martyrisée sans y penser, sans réaliser que ton cancer m’était dû. » – Marie-Françoise Godey, 2003
La force des mots toujours employés avec justesse, mariée à un style dense qui, d’une dissonance, mène aux accords parfaits, livre un témoignage d’une dureté bouleversante. À la sensibilité exacerbée d’un fils unique répondait l’amour rude de paysans nourris à la rigidité d’une autre éducation. Restent des blessures qui ne cicatrisent pas et, au tournant de deux époques, de belles et puissantes pages d’amour. – Jean-Louis Clade, Barbizier n° 25, juin 2002.
J’ai relu le Cri retenu. J’en ai retrouvé l’émotion faite de déchirement, de violence, de souffrance contenue que l’écriture cadre. Les textes poétiques sont remarquables de cristallisation sensible : sans doute, ce qu’il y a de plus “retenu”, donc de plus de plus dense et de plus “appellant” dans la lecture. Le tissage du cri (de la première à la dernière page), le début qui se rédime dans le dernier paragraphe ; le “dépecé”, le tas de fumier, les rats, le concret sous les doigts (dahlias) et le regard (séminaire, champs), les formules terribles et les titres venus de la “terreur initiale” et la culpabilité de l’abandon : tout cela m’a ému et me paraît solidement ancré profond. – Pierre Ceysson, lettre du 12 janvier 2002.
Il n’est pas de ceux qui brodent. Il vise au contraire à toucher au cœur, au noyau de l’être et ses moyens le conduisent à ne conserver que l’essentiel, l’indispensable. Le miracle est que le produit fini vous poursuit, vous travaille, vous grandit. Voilà un livre à vivre et un auteur à suivre sans aucune retenue. – Michel Vogne, L’Est républicain, 8 octobre 2001.
« À l’opposé du monde des apparences et du verbiage, Pierre Perrin plaide pour un témoignage en profondeur des choses passées. Il a la démarche déterminée et lente d’une âme anxieuse et d’un égotiste aux aguets. Son écriture excelle dans le choix des mots justes et la construction de phrases courtes qui dessinent ou évoquent une scène, une situation ou un sentiment. C’est de la littérature pure offrant le portrait d’une mère qui ne cesse de captiver le lecteur porté alors à se souvenir de ses parents, à son tour. » – Jean-Claude Soum, Le Jura français, n° 250, avril-juin 2001.
« Vous avez écrit un bel in memoriam qui m’a tenu à distance par sa criante, oppressante, terrible intimité. [...] Si je fais exception des poèmes, c’est peut-être là le début – le commencement par le retour – d’une œuvre originale. Vous avez des scènes que je n’ai pas, ou elles sont autres. Il est jailli le premier de vos vrais livres. » – Claude Michel Cluny, courrier du 2 mai 2001.
« Un livre en forme de quête et d’hymne. La quête ? Elle passe par ces moments extirpés d’une mémoire en jachère : scènes rurales vaguement initiatiques, solitude de la pension, supplice infligé à un chien ami, sens qui végètent [“je n’aurai connu du bonheur que des approches potagères”], résurgences de lettres du père prisonnier en Poméranie – un père hantant presque autant que sa femme ce récit capté sans cesse au bord des sources et des gouffres. Quant à l’hymne, il est partout. Dans des pages qui sentent la terre, le gel, l’encens et la gelée de coing. Dans les mots-‘tabernacles’ qui lisent parfois « l’avenir dans les mares ». Dans l’art d’esquisser des fresques que ne renierait pas Courbet. Dans cette manière rude et douce à la fois, pieuse et révoltée aussi, de creuser des phrases comme des sillons que le narrateur traçait, enfant, cramponné aux manettes du tracteur “Pony”. [...] Se souvient-on que ses bouleversantes Chroniques d’absence étaient déjà vouées à celle qui l’engendra ? On mesurera par ce rappel toute la constance d’un écrivain qui, à jamais l’œil rivé par-delà l’épaule du néant, offre à sa génitrice – et, partant, à toutes les mères – un poignant témoignage, tout à la fois révolté et apaisé, de fidélité filiale. « La sérénité réside dans la tâche accomplie. » – Didier Pobel, Le Dauphiné libéré, 7 mai 2001.
« La dernière ligne lue, on l’imagine enfin apaisé et serein. » – Dominique Bonnet, Pays comtois n° 35, Mai-juin 2001.
Au fil de pages tout à tour sucrées et déchirantes, lissées et ardues, mais toujours poétiques, le récit nous emmène en campagne, évoque le lien amoureux, les actes cruels sur fond de foi. La valse des émotions est à ce point tourbillonnante, les mots si riches de sens qu’à la dernière page naît un désir pressant, celui de le recommencer. – Anna Fischer, Zest magazine n° 13, juin 2001 et Vu du Doubs n° 93, novembre 2001.
Littérairement, tu as le ton, l’architecture, la mesure. On aime ou on n’aime pas, c’est autre chose et cela tient sans doute au sujet. En tout cas, bien des fois cela appelle et résonne en interpellant au profond malaisé, comme le Gide de quelquefois. On se regarde et on se voit. Et tu gardes cette rigueur sourde, contenue, tenue… – Albert Fleury, lettre de l’été 2001.
« Longtemps dressé, hérissé contre celle qu’il voyait murée dans « le blindage de ses refus », attendant d’être aimé, Pierre Perrin entreprend ici de retrouver la bonne paysanne dont le mutisme cache des blessures secrètes. Sans cesse sur le fil d’une émotion qui emprunte le chemin d’images souvent étonnantes mais toujours justes, il tente de soulever ce « voile de l’oubli [qui] pèse plus qu’un linceul ». Par touches successives, “scènes” resurgies d’un monde révolu, n’éludant aucune des exaspérations, des rebuffades infligées à la mère incomprise, il avance « presque nu, disponible en tout cas, à la rencontre d’une morte » à laquelle il entend rendre justice, rendre la paix qui lui a si longtemps manqué. Quand, au terme du voyage, force est de constater que cette paix reste insaisissable, demeure malgré tout le sentiment d’une certaine délivrance. » – Joël Poiret, Glanes n° 2, avril 2001.
« Au fil du temps, pour cet enfant mal aimé, surgit le souvenir de la mère et avec elle de la campagne qui sert de cadre à une aventure intime, une quête émouvante des rudesses et des temps forts du passé. C’est un livre attachant et, ce qui ne gâte rien, bien écrit. » – Jean Defrasne, Besançon Votre Ville, avril 2001.
« Lisez ce livre. » – Bernard Pivot, Apostrophes, 23 février 2001.