Échos à Une mère, le Cri retenu, Cherche Midi 2001 [suite]
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  • Échos à Une mère, le Cri retenu, III
    extraits à parution

    couv. Une mère, chez l’éditeur

    Lisez ce livre. — Bernard Pivot, Apostrophes, 23 février 2001.

    Au fil du temps, pour cet enfant mal aimé, surgit le souvenir de la mère et avec elle de la campagne qui sert de cadre à une aventure intime, une quête émouvante des rudesses et des temps forts du passé. C’est un livre attachant et, ce qui ne gâte rien, bien écrit. — Jean Defrasne, Besançon Votre Ville, avril 2001.

    Longtemps dressé, hérissé contre celle qu’il voyait murée dans « le blindage de ses refus », attendant d’être aimé, Pierre Perrin entreprend ici de retrouver la bonne paysanne dont le mutisme cache des blessures secrètes. Sans cesse sur le fil d’une émotion qui emprunte le chemin d’images souvent étonnantes mais toujours justes, il tente de soulever ce « voile de l’oubli [qui] pèse plus qu’un linceul ». Par touches successives, “scènes” resurgies d’un monde révolu, n’éludant aucune des exaspérations, des rebuffades infligées à la mère incomprise, il avance « presque nu, disponible en tout cas, à la rencontre d’une morte » à laquelle il entend rendre justice, rendre la paix qui lui a si longtemps manqué. Quand, au terme du voyage, force est de constater que cette paix reste insaisissable, demeure malgré tout le sentiment d’une certaine délivrance. — Joël Poiret, Glanes n° 2, avril 2001.


    La dernière ligne lue, on l’imagine enfin apaisé et serein. — Dominique Bonnet, Pays comtois n° 35, Mai-juin 2001.

    Un livre en forme de quête et d’hymne. La quête ? Elle passe par ces moments extirpés d’une mémoire en jachère : scènes rurales vaguement initiatiques, solitude de la pension, supplice infligé à un chien ami, sens qui végètent [je n’aurai connu du bonheur que des approches potagères], résurgences de lettres du père prisonnier en Poméranie – un père hantant presque autant que sa femme ce récit capté sans cesse au bord des sources et des gouffres. Quant à l’hymne, il est partout. Dans des pages qui sentent la terre, le gel, l’encens et la gelée de coing. Dans les mots-‘tabernacles’ qui lisent parfois « l’avenir dans les mares ». Dans l’art d’esquisser des fresques que ne renierait pas Courbet. Dans cette manière rude et douce à la fois, pieuse et révoltée aussi, de creuser des phrases comme des sillons que le narrateur traçait, enfant, cramponné aux manettes du tracteur “Pony”. […] Se souvient-on que ses bouleversantes Chroniques d’absence étaient déjà vouées à celle qui l’engendra ? On mesurera par ce rappel toute la constance d’un écrivain qui, à jamais l’œil rivé par-delà l’épaule du néant, offre à sa génitrice – et, partant, à toutes les mères – un poignant témoignage, tout à la fois révolté et apaisé, de fidélité filiale. « La sérénité réside dans la tâche accomplie. » — Didier Pobel, Le Dauphiné libéré, 7 mai 2001.

    Vous avez écrit un bel in memoriam qui m’a tenu à distance par sa criante, oppressante, terrible intimité. […] Si je fais exception des poèmes, c’est peut-être là le début – le commencement par le retour – d’une œuvre originale. Vous avez des scènes que je n’ai pas, ou elles sont autres. Il est jailli le premier de vos vrais livres. — Claude Michel Cluny, carton du 2 mai 2001.

    À l’opposé du monde des apparences et du verbiage, Pierre Perrin plaide pour un témoignage en profondeur des choses passées. Il a la démarche déterminée et lente d’une âme anxieuse et d’un égotiste aux aguets. Son écriture excelle dans le choix des mots justes et la construction de phrases courtes qui dessinent ou évoquent une scène, une situation ou un sentiment. C’est de la littérature pure offrant le portrait d’une mère qui ne cesse de captiver le lecteur porté alors à se souvenir de ses parents, à son tour. — Jean-Claude Soum, Le Jura français n° 250, avril-juin 2001.

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