Pierre Perrin, Une mère, le Cri retenu, Cherche Midi 2001 [Échos]
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  • Échos à Une mère, le Cri retenu
    extraits II à parution

    couv. Une mère, chez l’éditeur

    Au fil de pages tout à tour sucrées et déchirantes, lissées et ardues, mais toujours poétiques, le récit nous emmène en campagne, évoque le lien amoureux, les actes cruels sur fond de foi. La valse des émotions est à ce point tourbillonnante, les mots si riches de sens qu’à la dernière page naît un désir pressant, celui de le recommencer. — Anna Fischer, Zest magazine n° 13, juin 2001 et Vu du Doubs n° 93, novembre 2001.

    Littérairement, tu as le ton, l’architecture, la mesure. On aime ou on n’aime pas, c’est autre chose et cela tient sans doute au sujet. En tout cas, bien des fois cela appelle et résonne en interpellant au profond malaisé, comme le Gide de quelquefois. On se regarde et on se voit. Et tu gardes cette rigueur sourde, contenue, tenue… — Albert Fleury, lettre de l’été 2001.


    Il n’est pas de ceux qui brodent. Il vise au contraire à toucher au cœur, au noyau de l’être et ses moyens le conduisent à ne conserver que l’essentiel, l’indispensable. Le miracle est que le produit fini vous poursuit, vous travaille, vous grandit. Voilà un livre à vivre et un auteur à suivre sans aucune retenue. — Michel Vogne, L’Est républicain, 8 octobre 2001.

    J’ai relu le Cri retenu. J’en ai retrouvé l’émotion faite de déchirement, de violence, de souffrance contenue que l’écriture cadre. Les textes poétiques sont remarquables de cristallisation sensible : sans doute, ce qu’il y a de plus “retenu”, donc de plus de plus dense et de plus “appellant” dans la lecture. Le tissage du cri (de la première à la dernière page), le début qui se rédime dans le dernier paragraphe ; le “dépecé”, le tas de fumier, les rats, le concret sous les doigts (dahlias) et le regard (séminaire, champs), les formules terribles et les titres venus de la “terreur initiale” et la culpabilité de l’abandon : tout cela m’a ému et me paraît solidement ancré profond. — Pierre Ceysson, lettre du 12 janvier 2002 [ Présentation de La Vie crépusculaire].

    La force des mots toujours employés avec justesse, mariée à un style dense qui, d’une dissonance, mène aux accords parfaits, livre un témoignage d’une dureté bouleversante. À la sensibilité exacerbée d’un fils unique répondait l’amour rude de paysans nourris à la rigidité d’une autre éducation. Restent des blessures qui ne cicatrisent pas et, au tournant de deux époques, de belles et puissantes pages d’amour. — Jean-Louis Clade, Barbizier n° 25, juin 2002.

    Le récit nous plonge de plein fouet, avec une grande émotion, dans cet univers singulier, ce huis-clos qui ne cesse de hanter le poète. Entre le père, la mère et l’enfant, il y a cette somme de regret, cette incompréhension, ce manque total de communication et de tendresse. Lucide, mais non amer, Pierre Perrin se retrouve donc seul avec ses souvenirs, ce « manque à vivre ». Ce récit, composé de six chapitres, écrit dans une langue admirable (le poète n’est jamais très loin) est-il autre chose que le chant d’amour à retardement de toute une vie ? Ce n’est pas un hasard si l’auteur écrit : « Il se peut que nous écrivions et que nous lisions certains livres pour devenir justement ce que nous sommes. » L’émotion et l’authenticité sont ici de mise, avec une rare intensité. Pierre Perrin a signé son grand livre de prose, le pendant de ses deux titres majeurs en poésie, Manque à vivre et la Vie crépusculaire. — Christophe Dauphin, Rimbaud-revue n° 28, janvier 2003.

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