Dix retours sur Le Modèle oublié, roman de Pierre Perrin, éd. Robert Laffont, avril 2019
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  • Dix retours sur Le Modèle oublié
    roman aux éditions Robert Laffont, en librairie le 4 avril 2019

    Le Modèle oublié [couverture]J’ai beaucoup aimé votre livre, Pierre, et cet homme qui voulait vivre goulûment. Très beau portrait de femme en effacée, discrète présence pleine de tendresse. Quel travail ! Je vous souhaite le meilleur pour ce très beau texte fin et élégant d’un classicisme remarquable. Très bon dimanche. — Ariane Bois, auteur de neuf romans dont le frais paru, grandiose, L’Île aux enfants, 31 mars, à 13 h 38

    J’ai lu votre roman d’une traite ce week-end. Aussi coloré et érotique que le tableau en couverture. Un portrait de Virginie Binet plausible. Je fais confiance à vos recherches. Une évocation du contexte social et politique de ce temps extrêmement instructive. Une mise en perspective du monde des arts et de la littérature. Vraiment très bien. Le portrait de Courbet est très pointu. Tellement que j’ai du mal à le raccorder à l’histoire d’amour que vous lui prêtez. Mais les hommes connaissent mieux les hommes… J’ai beaucoup apprécié ce roman. — Claudine Jourdan [Fb, 7 avril]

    Cher Pierre, J’ai terminé ton livre il y a déjà quelques jours, mais je n’ai pas trouvé le calme nécessaire pour te dire combien je l’ai trouvé passionnant. Alain Nouvel en a parlé beaucoup mieux que je ne saurais le faire, dans sa brillante analyse. Je ne peux que la ratifier et me contenter de donner une évaluation affective, comme dans les enquêtes de satisfaction ! J’ai beaucoup aimé ton livre et je mettrais la note maximum ! Au cours de ma lecture je ne pouvais m’empêcher de penser que Courbet, malgré tout était un homme, enfin un peintre d’une grande finesse, d’une grande tendresse pour ses modèles quels qu’ils fussent, personnes, animaux, paysages, natures mortes. Mais plus j’avançais, plus la sympathie pour Virginie croissait et celle pour l’homme Courbet diminuait. J’ai même fini par penser qu’il était sinon un salaud (???) du moins un dégonflé face à l’esprit étroit de la plupart des membres de sa famille. Paradoxal de la part de ce fort en gueule, de ce bravache prêt à défier les conformistes de tout poil. Ton livre nous émeut et nous emplit de compassion pour Virginie et pour Émile. Quant à Gustave je ne sais pas si on peut lui pardonner ; de toute façon ce n’est pas à nous de le juger. On peut penser, espérer que sur la balance la force et la beauté de sa peinture pèseront plus lourd que ses faiblesses humaines. Quel peintre ! Merci de nous avoir permis de lire dans l’âme de ce modèle qui grâce à toi est sorti de l’oubli. De tout cœur ! — Dominique Barrot, message par Fb, le 10 avril 2019

    Le Modèle oublié forme un livre extrêmement touchant, dont la qualité littéraire autant que l’extrême sensibilité qui en tisse la toile de fond attisent à chaque ligne le plaisir de lecture. Le soin porté ici à la langue est un bonheur de sensualité. Pierre Perrin peint avec les mots et la pointe de son stylo, ou stylet ?... l’effervescence d’un monde et le foisonnement d’un génie et paradoxalement redonne ainsi vie avec tendresse à Virginie Binet, Le modèle oublié, en mettant en scène pour nous cela même qui en avait provoqué le dramatique oubli... Ce livre porte bien au-delà de ce qu’il dit, en laissant entrevoir la trame d’une œuvre, il révèle la grandeur et la fragilité d’un génie... Il nous donne à panser la vie… — Virginie Megglé, psychanalyste des Séparations douloureuses, entre autres chez Eyrolles, samedi 13 avril 2019


    Un roman tout à la fois charnel et nuancé sur Gustave Courbet et les femmes de sa vie. Esprit dionysiaque et campagnard, le maître d’Ornans n’est que d’assez loin le socialiste engagé qu’on veut faire de lui. C’est un vitaliste aux pulsions fortes et aux pensées sombres, hanté par l’Origine du monde et le temps qui fuit. Pierre Perrin, homme de la Loue, fait revivre pour nous sa voix, ses coups de pinceau, ses étreintes. Et, le livre refermé, c’est Julien Gracq qui prend le relais : « Ornans...Maison natale de Courbet, entre rivière et ruelle. C’est la demeure cossue d’un notable de Maupassant, avec ses glaces à trumeau, son alcôve, et partout – dans la pénombre des pièces, pareille à celle d’une paupière baissée sur les secrets d’un drame de famille – les peintures, ou plutôt les pièces à conviction, du rejeton scabreux et iconoclaste. » Carnets du Grand Chemin, page 25. Si vous êtes à la recherche d’un lieu pour lire Pierre Perrin, je vous conseille le banc public ombragé qui se trouve, à Ornans, juste derrière le monument aux morts. Devant vous, coule la Loue. Et sur l’autre rive, la maison de Courbet. Là, comme aux Marquises, le temps s’immobilise. Guy Féquant, lundi 15 avril 2019.

    Triste ce matin à cause de Notre Dame blessée. Je veux quand même vous remercier pour la jolie dédicace sur votre livre que j’ai bu avec plaisir et joie. On y apprend des tas de choses et on est tenu dans une intimité bruyante, pris dans les soubresauts contradictoires de toute âme. Merci Pierre et j’espère que nos pas se croiseront de nouveau. — Jean-Denis Bonan, cinéaste, Fb, 16 avril 2019

    J’ai lu Le modèle oublié. Un vrai travail d’historien et d’écrivain. Pierre Perrin écrit fort et bien mais ce n’est pas nouveau. Courbet y est décrit dans toute son ambiguïté, son talent et ses lâchetés. Avec l’accent comtois. Le siècle et Baudelaire aussi. Mais j’avais surtout envie de tomber amoureux de Virginie, sa compagne pendant onze ans, en secret de sa famille, et d’Emile, son fils non reconnu. À Dieppe plutôt qu’à Paris. J’ai aimé l’histoire et la façon de la dire. Mais je resterai toujours convaincu que l’oeuvre prime l’auteur. C’est elle qui envahit. Et cela vaut mieux, peut-être, pour Courbet. Merci Pierre. J’ai appris, aimé et compris beaucoup de choses. Mais je continuerai à regarder les tableaux. En me laissant envahir. — Jean Diharsce, statut sur Fb, 16 avril 2019

    Mon cher Pierre, J’ai bien sûr fini de lire ton beau livre depuis une bonne semaine et il m’a tenu en haleine. C’est très bien mené je trouve et cela m’a aussi apporté une foule d’infos que je n’avais pas sur l’artiste. Et le personnage de Virginie est des plus attachants. En revanche bien sûr si j’aime l’artiste le personnage de Courbet m’apparaît au plus haut point des plus antipathique. Et je devine à tes traits de plume que tu partages mon jugement. Une caricature d’artiste avec toute sa détestable suffisance et son mépris de l’autre. C’est assez horrible et je sais que le monde des artistes et des poètes est plein de ces gens-là, ce qui m’a fait me tenir à l’écart pendant très longtemps. Et j’ai parfois envie de me retirer encore, de ne plus faire qu’écrire sans me soucier de la réception de mon travail (au diable le mot oeuvre qui lui aussi pue la suffisance !). Je rêve de tableaux et de poèmes qui serait faits de terre simplement, de cet humus qui nourrirait mots et couleurs, notes et formes. Oui Courbet est odieux et j’avoue que cela me le rend moins grand peintre – oui, je suis ainsi j’ai besoin aussi d’apprécier l’homme derrière l’artiste ! Seule son Origine du monde sent un peu cette humilité qui me plaît. Tu comprendras bien sûr que tout cela n’est pas critique de ton roman tout au contraire car justement tu as su faire ressortir tout cela avec maîtrise et subtilité et c’est très réaliste en ce sens. — Guy Allix, poète, courriel du 16 avril

    J’ai déjà lu mais à force de lire ce qu’on dit ou écrit autour je ne m’exprimerais pas tout de suite bien qu’ayant beaucoup apprécié ton travail de mise en scène de personnages réels cher Pierre. Tout un théâtre monté pour la mémoire d’une mère et d’un fils reniés par un homme macho obsédé de réussite et de reconnaissance. Un modèle pour le peintre est un objet de convoitise et de faire valoir au moment où le pinceau lui donne vie sur la toile pour l’immortaliser dans le temps. — Gilles Compagnon, 17 avril 2019

    [Cahors, le 22 avril 2019] Cher Pierre Perrin, C’est sûr, on n’oublie pas le moins du monde votre modèle (modèle du genre !), taillé dans des mots justes, efficaces et pleins de couleur ! Vous avez, comme le fait un peintre de haute volée, peint le modèle ! Touches fermes, crudité précieuse des détails, ampleur de l’ensemble qui vous prend d’un seul tenant. Bravo ! — [Courrier de Pat Vestalino sur FB]

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