Le Modèle oublié [éd. Laffont, 2019], Nouvelles lectures, nouveaux retours et commentaires
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    à propos du Modèle oublié, éditions Robert Laffont, avril 2019

    Le Modèle oublié [couverture]Je viens de finir un bon livre, Le Modèle oublié. L’impression d’un trouble attrayant à la lecture du roman de Pierre Perrin. L’écrivain réussit cette idée conductrice de l’hommage prépondérant rendu à la femme de l’ombre, au modèle crucial du peintre Gustave Courbet. Comme souvent chez les peintres, leurs modèles sont délaissés, mais les postures et les traits reconnaissables du visage des sujets trahissent ce sacrifice de la patience. De onze ans son aînée, Virginie Binet présente des qualités idéales pour ce peintre exubérant et plein de contradictions. Complexe, perfectionniste, mais très productif. Individualiste car presque autodidacte. Une certaine aversion pour la religiosité, mais à la fin de sa vie une mauvaise foi l’effleure encore. Cet artiste autonome ne consolidera jamais ses dix ans d’union avec son modèle négligé. Beaucoup d ’œuvres du peintre et de personnages contemporains et familiers jalonnent expressément le roman de Pierre Perrin, Le Modèle oublié, aux Éditions Robert Laffont, dans la collection Les Passe-murailles. Fervent lecteur des notes toujours intéressantes et pétillantes de son auteur, voilà un livre à l’origine d’un très bon moment !— Armand Segura, Le Livre des visages, 10 février 2020

    Un retour de lecture, que j’ai mis du temps à partager, tant mon émotion était vive en découvrant Virginie Binet, compagne de Gustave Courbet pendant 10 ans. Cette femme inconnue de moi et qui d’un seul coup entrait dans mon cœur paralysait toute réflexion, pour déposer les mots justes. Merci Pierre, pour ce livre si complet qui nous plonge dans une époque où se côtoient Baudelaire, Balzac, Hugo, Georges Sand. Époque de la Révolution de 1848. Pourquoi Virginie a-t-elle touchée mon cœur à ce point ? Virginie est Dieppoise, tout comme moi qui, cent ans après, empruntais les mêmes rues, le même quartier et le même appartement Rue des maillots. Rue de l’oranger, rue St Jacques… Pierre nous en parle si bien que nous imaginons sans peine la vie de Virginie Binet. Cette jeune femme n’a qu’un seul tort, s’éprendre intensément de cet homme, natif d’Ornans (Doubs), ami d’études de son cousin Paul. Gustave Courbet, tombe amoureux de Virginie et l’emmène avec lui à Paris. Banal me direz vous ! Mais Courbet est un personnage imbu de lui même, égoïste et sans état d’âme. Virginie est donc son modèle, son amante, sa chose. Elle lui donnera un fils Émile qu’il ne reconnaîtra jamais, tout occupé à voyager, menant une vie de débauche, il la retrouve sachant trouver les arguments pour la rassurer. Pourquoi rester avec un si ignoble personnage Parce que ce genre d’homme a l’art de la manipulation ! Mais un jour Virginie. Je n’en dirai pas plus. Vous découvrirez et vous vous ferez votre propre ressenti en lisant ce livre. Je garde une pensée pour Virginie, Émile et les deux petits de celui-ci. Un sentiment de pitié pour Gustave Courbet Merci une nouvelle fois Pierre, pour ce travail de recherches et de passion. — Solen Lemonnier, Le Livre des visages, 14 Février 2020

    Merci Pierre pour ce livre, Le Modèle oublié, élégant, sensible et fort documenté. [« Le temps du livre est un temps qui doit être partagé », dit Jeanne Orient dans sa vidéo de présentation]. Merci pour cette découverte, ce regard renouvelé sous un angle de vue ignoré jusqu’à votre mise en lumière de Virginie Binet, cette femme, cette amante, éliminée de l’œuvre de Courbet jusqu’à vos révélations. — Georges Sarrut, dit Artetfeu, Le Livre des visages, 24 février 2020

    Avec la lecture de votre très beau Modèle oublié, j’ai découvert votre écriture si subtile qui, mise au service de votre regard à la fois historiciste et humaniste sur cette grande amoureuse « oubliée », fait un ouvrage tout à fait passionnant. J’ai beaucoup aimé. — Isabelle Baumont, MP, 11 mars 2020.

    Pierre Perrin nous fait connaître, avec un Courbet intime, un artiste tel qu’il est vu par la femme qui partage sa vie. Nous découvrons ainsi un peintre, bourreau de travail, mais en même temps, orgueilleux, égocentrique. L’auteur nous fait comprendre aussi dans quel environnement social, politique, idéologique il évolue, dans quel contexte il a réalisé ses œuvres les plus célèbres. Pierre Perrin est fort documenté, il connaît très bien son sujet. Il nous fait découvrir Courbet de façon originale, dans ses grandeurs, son talent, mais aussi ses faiblesses ! Et bien sûr, ce livre est écrit dans un style magnifique, poétique, non dénué d’humour ! Cet extrait qui décrit une œuvre de Courbet, La liseuse endormie, p 69 du Modèle oublié, nous permet de découvrir le style simple, fluide et chantant de l’auteur. — Félix Boulé, extrait sonore [5 mn] sur Radio-Laser, le 11 mars 2020


    J’ai achevé hier la lecture de ton très beau roman Le Modèle oublié. Très beau ? Bien que n’étant pas critique littéraire, je devrais écrire remarquable, tant son style est dense, prenant, subtil et juste. Oui, il m’a été difficile de lâcher ce livre qui m’a permis de découvrir un pan d’histoire mal maîtrisé. Après tout – j’avoue là mon inculture – je connaissais de Courbet ce qu’en savent les béotiens : peintre du dix-neuvième à la réputation sentant quelque peu le soufre, et L’Origine du monde, bien sûr. Pas grand-chose donc, rien à vrai dire. Mais ce terrain vierge a été propice à une entrée de profane, sans a priori, dans l’église de cette époque où tu fais se croiser et se décroiser des personnages illustres qui font naître davantage d’échos chez moi, avec un naturel qui fait que l’on vit avec les protagonistes. Tu as peint Courbet sans complaisance, cet homme bouffi d’orgueil et d’égoïsme, et pourtant tu as su faire passer sa fragilité en filigrane. Et puis, surtout, Virginie Binet. J’ai aimé que tu la rendes à son rôle de muse, que tu la sortes de l’ombre pour lui donner sa part de lumière. Elle m’apparaît aujourd’hui, en quelque sorte, comme l’ambassadrice de toutes ces femmes oubliées qui ont fait les grands hommes. Justice leur est rendue. Il était temps. Un livre à lire. Absolument. — Philippe Colmant, Billet sur le Livre des visages, 8 avril 2020

    Ce 10 avril 2020, malgré la gravité du moment, malgré le confinement, nous avons voulu ponctuer ce jour anniversaire d’un petit clip sans prétention et souffler ensemble la bougie anniversaire… écrit Jeanne Orient dans sa présentation du billet-vidéo-souvenir-express qu’elle a réalisé pour le premier anniversaire de la sortie-présentation du Modèle oublié à la Librairire Gallimard [durée 2,1 mn, sur Le Livre des visages].

    La critique de Philippe Colmant est tout à fait juste et fondée. La lecture du Modèle oublié m’a passionnée tant par ses qualités littéraires que par son analyse psychologique et l’arrière-plan historique. Ce roman mérite attention et succès. — Béatrice Marchal, commentaire sur Le Livre des visages, 11 avril 2020

    Véronique, ma compagne, a terminé la lecture de ton roman Le Modèle oublié et l’a particulièrement apprécié. Je m’en doutais un peu, mais rien de tel que l’avis officiel et définitif de la lectrice. Comme moi, elle a été ravie de suivre le fil de Courbet pour remonter le temps et replonger dans cette histoire de France vécue sur le pavé et dans les chaumières, avec ces destins croisés d’illustres grands personnages que l’on ne rattache pas forcément entre eux. Elle salue la somme de travail de recherche qui a précédé l’écriture, et goûté comme il se doit la juste réhabilitation de Virginie Binet dans son rôle de femme et de muse. — Philippe Colmant, Messenger, 20 avril 2020

    Depuis ma lecture passionnée de votre Modèle oublié, mon imagination (que vous avez frappée) est poursuivie par le destin injuste et tragique de Virginie. Et que dire de celui de sa descendance... (de fait celle de Courbet dont le génie de la peinture est pour moi désormais entaché par l’ombre de Virginie, le poids de son absence dans l’œuvre). Vous avez compris que j’ai beaucoup aimé votre roman. — Jacques Roland, commentaire sur Le Livre des visages, 15 mai 2020

    Le roman de Pierre Perrin, Le modèle oublié, m’a fait vivre, le temps d’une lecture, les passions et plaisirs d’une femme d’exception. Un temps comblée, Virginie a connu la douleur et l’amertume de la maîtresse délaissée puis de la mère déchirée […] Certes, peu de grands artistes furent des enfants de chœur, mais (ou justement) des Caravage brûlaient de passion, lorsque, humainement, Gustave Courbet n’est consumé qu’au tout petit feu des veules. Ton grand mérite, Pierre : avoir rendu fascinante un entrelacs d’histoires aussi amères ressuscitées sans indulgence. Giulio-Enrico Pisani [Le Livre des visages, 21 mars 2021]

    Se procurer Le modèle oublié releva du parcours du combattant, mais la récompense fut à la hauteur. Un angle d’attaque à la Vauban, original et judicieux. Enfin un auteur qui lèche un subtile réaliste portrait du « Maître d’Ornans ». Vos phrases sont épurées, ciselées et rythmées. Un bémol cependant : votre épilogue est déconcertant. Un saut de deux siècles pour atterrir à l’Éhpad d’Ornans. Louis est apparenté à Brûlot mais en aucun cas à l’écrivain du Cri retenu. De plus page 217 je note qu’à la rubrique « Principaux documents consultés », vous avez vraisemblablement oublié de citer Une mère, pages 49 et 50. Marie-Chantal Mairet, lettre, 21 mars 2021.

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